L’histoire de la COMMUNAUTÉ ÉDUCATIVE NOTRE-DAME de Namur est étroitement liée à celle de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame, fondée à Amiens en 1804 par Mère Julie Billiart et ses amies Françoise Blin de Bourdon et Catherine Duchâtel. Toutes les trois reçurent de Dieu la mission de « faire des petites filles pauvres, des femmes courageuses et de vraies mères de famille ». Ensemble, elles créèrent donc à Amiens des classes gratuites pour enfants pauvres.L’histoire de la COMMUNAUTÉ ÉDUCATIVE NOTRE-DAME de Namur est étroitement liée à celle de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame, fondée à Amiens en 1804 par Mère Julie Billiart et ses amies Françoise Blin de Bourdon et Catherine Duchâtel. Toutes les trois reçurent de Dieu la mission de « faire des petites filles pauvres, des femmes courageuses et de vraies mères de famille ». Ensemble, elles créèrent donc à Amiens des classes gratuites pour enfants pauvres.

Sur le site de la Maison mère de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame de Namur, on trouve aujourd’hui la COMMUNAUTÉ ÉDUCATIVE NOTRE-DAME composée de trois écoles ayant les mêmes origines : l’école fondamentale de l’Institut Notre-Dame accueillant les enfants de la prématernelle à la sixième primaire et deux écoles secondaires, l’Institut Notre-Dame dispensant l’enseignement qualifiant et l’Établissement des Sœurs de Notre-Dame organisant l’enseignement secondaire ordinaire général avec un parcours possible en immersion linguistique néerlandaise.

Le XIXe siècle et les débuts de l’école

C’est le 7 juillet 1807 que Mère Julie Billiart, la fondatrice de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame de Namur, s’installa à Namur au numéro 5 de la rue de l’Évêché, une maison louée pour elle par l’évêque de Namur, Monseigneur Pisani de la Gaude, qui souhaitait qu’elle y crée une école pour jeunes filles. Très vite, ce nouvel établissement dirigé par Mère Saint-Joseph, (Françoise Blin de Bourdon ), la co-fondatrice de la Congrégation, compta plus de 80 enfants ainsi que 7 ou 8 pensionnaires réparties en 3 classes disposant chacune d’une « étuve brûlante ».

Dans une lettre de Monseigneur Pisani de la Gaude, on apprend que les locaux s’avèrent vite trop exigus : «…le nombre des pensionnaires augmente, mais la maison ne peut s’agrandir », ce qui amena dès le 6 décembre 1808, le déménagement de l’école et des Sœurs vers la rue des Fossés à Namur : là, elles occuperont l’ancien refuge de l’Abbaye de Boneffe, devenu au XVIIIème siècle la propriété des comtes de Quarré. Cette maison avait l’avantage d’être assez vaste pour accueillir au moins 200 enfants et de 20 à 30 pensionnaires avec un jardin plus grand que celui de la rue de l’Évêché.

 

L’année 1809 fut importante pour la Congrégation car la maison de la rue des Fossés devint la Maison mère des Sœurs de Notre-Dame de Namur qui l’achetèrent à la fin de l’année à la comtesse de Ribeaucourt, héritière des comtes de Quarré. C’est le début d’une politique d’acquisition de différentes maisons et autres terrains qui permirent à la Congrégation de développer leur propriété sur la rue actuelle Julie Billiart et sur celle du Lombard, et même un temps sur la rue Pépin.

 

Très vite, les besoins en locaux tant pour la Congrégation que pour l’école imposèrent pour celle-ci la construction de classes destinées aux externes, d’un réfectoire vers 1817, d’un étage au-dessus des classes pour les élèves pauvres afin d’agrandir le pensionnat en 1827, d’une grande salle et de pièces pour les externes d’abord et ensuite pour les demi-pensionnaires en 1830, d’un réfectoire, d’une buanderie et de classes en 1831. Trois ans plus tard, en 1834, on rehausse d’un étage le grand bâtiment du pensionnat et, en 1846, un nouvel externat est bâti dans le jardin à l’emplacement d’anciennes remises et d’un atelier.

La chapelle fut consacrée en 1849 par l’évêque de Namur, Monseigneur Dehesselle : elle occupe l’espace qui, au fil de l’évolution de la propriété, deviendra le centre de celle-ci.

Cette énumération nous montre à suffisance l’importante augmentation du nombre d’enfants pris en charge au cours des cinquante premières années de l’institution. En 1856, lors de la visite du roi Léopold 1er à Namur et de son passage dans l’école, on cite le chiffre de 1 200 élèves pour tous les types d’enseignement. Les Annales de la Congrégation en recensent 1300 en 1876. En 1824, les Sœurs acquièrent la maison Detilleux, un premier achat qui sera suivi de beaucoup d’autres, preuve du remarquable développement tant de la Congrégation que de l’école ; il serait trop fastidieux d’énumérer toutes ces transactions dont nous ne retiendrons que les plus significatives pour l’établissement scolaire.

A côté de l’enseignement primaire réparti en classes pour enfants pauvres et en classes payantes, on accueille aussi des élèves plus âgées fréquentant l’enseignement moyen. Le nombre de pensionnaires et de demi-pensionnaires est, en 1876, de 118 pour les premières et de 85 pour les secondes. Un atelier de couture existe également ainsi qu’une école du dimanche. Le 28 août 1886, l’école normale réservée aux jeunes Sœurs pour leur permettre d’obtenir le brevet officiel pour l’enseignement primaire est agréée. Deux ans plus tard, elle formera aussi de futures régentes.

 

En 1890, une école ménagère ou familiale sera ouverte et permettra aux élèves des classes primaires gratuites « d’apprendre le ménage ». Cette section adoptée et subsidiée par l’État sera encadrée par un comité de dames présidé par la baronne Gaiffier d’Hestroy, comité qui subviendra aux dépenses non couvertes par l’autorité publique.

 

Il faut aussi noter que la Congrégation a pris en charge au fil des années les classes primaires gratuites pour la paroisse Saint-Loup à la rue des Brasseurs, pour la paroisse Saint-Nicolas à la rue de Balart ainsi que pour celle de Sainte-Julienne à Salzinnes.

 

En 1891, la Congrégation achète le château des Balances à Salzinnes qui deviendra la « maison de campagne » de l’Établissement. Comme le précise un fascicule de présentation de l’école, « Chaque semaine, les élèves sont conduites à la promenade vers les sites pittoresques des environs de Namur ou à la maison de campagne de l’Établissement. Cette propriété, dite des Balances, située aux bords de la Sambre et entourée d’un parc de huit hectares, leur fournit, avec l’avantage de respirer l’air pur des grands bois, l’espace désirable pour les récréations des jours de congé ».

Le XXe siècle avant la guerre 1940-1945

En 1906, c’est la béatification de Mère Julie Billiart, la fondatrice de la Congrégation. Pour commémorer dignement cette élévation, les Sœurs de Notre-Dame d’Amérique firent construire à la rue du Lombard une école primaire pour les enfants pauvres qui s’appellera « Nazareth ».


Avant la guerre 1914-1918, outre l’école ménagère et les classes primaires, les possibilités d’études dans l’établissement sont les suivantes : une section moyenne de trois ans, une section supérieure de deux ans qui, comme le dit une brochure de présentation de l’établissement, « sert de couronnement aux études. Les jeunes filles y complètent leurs connaissances littéraires et scientifiques et y sont plus directement initiées à leur futur rôle de maîtresse de maison et d’éducatrice ». Une section spéciale est destinée, comme la décrit la même brochure, « [aux] jeunes filles qui désirent suivre un cours d’économie domestique et s’exercer à l’art culinaire, à la coupe et confection, en un mot à tout ce que comporte la bonne tenue d’une maison ». Des cours facultatifs payants sont également organisés : piano, chant, solfège, langues étrangères, dessin, peinture et arts similaires comme pyrogravure, cuir et métaux repoussés et enfin dactylographie.


Durant la guerre 1914-1918, l’école et le château des Balances vont connaître différentes occupations et affectations qui amèneront même à certains moments à devoir donner des cours en ville. Au début de la guerre, fut installé dans l’école par la duchesse anglaise Millicent de Suntherland un service de santé qu’elle prit en charge financièrement. Durant toute la guerre, l’internat fut fermé. Le 9 novembre 1918, lors d’un combat entre avions alliés et allemands, une bombe tomba sur une galerie reliant les bâtiments de la communauté et ceux du noviciat, tuant une novice et une postulante.

En 1920, l’école normale fut transférée à Bastogne et à Berchem. Les Humanités anciennes furent ouvertes en 1926 et le cycle supérieur des modernes, section commerciale, en 1930. A côté des Humanités, le cours supérieur d’éducation familiale fut porté à 3 ans en 1939.


Vu l’augmentation du nombre d’élèves, un nouveau bâtiment s’avéra nécessaire : remplaçant plusieurs petites maisons, il fut construit en 1930 à la rue du Lombard, n° 41 où se situe aujourd’hui l’entrée de l’Établissement.

La guerre 1940-1945

Le second conflit mondial va marquer durablement la Congrégation et l’école.

 

Le 13 mai à 5 heures du matin, une bombe allemande enlève le toit du pensionnat et provoque un incendie qui débute à la rue du Lombard. Le feu s’étendra progressivement à l’ensemble des bâtiments tant de l’école que de la communauté. Les Sœurs vont trouver refuge pendant toute la durée de la guerre dans un couvent proche de leur maison mère, chez les Dames de Sainte-Julienne à la rue Pépin à Namur. Pour les élèves, il va falloir se débrouiller en les répartissant au fil du conflit et des disponibilités dans des maisons mises à la disposition des Sœurs par des particuliers, dans le couvent des Dames de Sainte-Julienne ou dans des bâtiments plus ou moins remis en état : de toutes façons, cela va entraîner beaucoup de changements de locaux et tout cela dans des conditions très difficiles.

 

Toutes les sections existant avant l’incendie ne seront pas rouvertes : ainsi, l’internat sera fermé ; les Humanités anciennes seront confiées aux Sœurs de Sainte-Marie d’abord temporairement pour que les élèves puissent passer leurs examens, mais, faute de place, il faudra, au mois de septembre 1940, se résoudre à les céder définitivement et à regret à cette autre congrégation namuroise. Une circulaire envoyée aux parents par les Sœurs nous apprend qu’il est encore impossible en septembre 1941 de reprendre toutes les grandes élèves. Ainsi, seule la première année moderne sera ouverte à la rentrée ainsi qu’un cours d’éducation familiale et sociale d’une durée d’un an pour les filles ayant terminé au moins les études moyennes. A la rentrée de 1943, une troisième moderne pourra être rouverte ; la même année, le cours familial sera agréé par l’Etat, mais il ne compte qu’une vingtaine d’élèves.

Durant la guerre, les installations ferroviaires de Namur, comme la gare de formation et les ateliers de Ronet ainsi que le pont du Luxembourg enjambant la Meuse, furent bombardées à de nombreuses reprises par les Alliés. Dix-huit jours avant l’arrivée des Alliés à Namur, le bombardement américain du 18 août 1944 sur ce fameux pont du Luxembourg ne parviendra pas à le faire sauter, mais rasera le bas de la ville avec des conséquences humaines dramatiques : 342 personnes dont six religieuses de Notre-Dame perdent la vie et plus de 1.200 autres sont blessées. Les quelques bâtiments scolaires qui avaient été reconstruits pendant la guerre sont de nouveau largement détruits de même que le couvent des Dames de Sainte-Julienne où les Sœurs avaient trouvé refuge. On est donc reparti comme en 40 : les Sœurs trouveront asile après un peu de temps passé chez les Sœurs de Sainte-Marie et chez les Ursulines, à la Plante dans une maison des Jésuites pour un groupe et chez les Filles du Cœur de Jésus à l’avenue reine Astrid à Salzinnes-Namur pour un autre. Les élèves vont de nouveau être réparties dans des parties encore habitables des bâtiments bombardés de l’école et dans des locaux de fortune en ville. Ainsi, le 12 octobre 1944, la rentrée se fait pour un certain nombre d’étudiantes à l’Hôtel Polyglotte à l’avenue reine Astrid à Namur, mais elles en seront délogées dès le 21 octobre de la même année par les Américains qui réquisitionnent l’hôtel !

Le renouveau

La reconstruction des bâtiments et la réorganisation des études vont prendre plusieurs années. A la rentrée de 1945, les étudiantes inscrites en modernes suivent leurs cours dans le bâtiment de « Nazareth » alors que des classes primaires et gardiennes se trouvent encore chez des particuliers ; le cours d’éducation familiale et sociale quant à lui est installé à la rue Pépin. Les Sœurs occupent en juillet 1945 un bâtiment restauré à la rue du Lombard, qui devient la Maison mère temporaire de la Congrégation. Début 1949, les dernières ruines ont été rasées. L’année suivante, en 1950, Nazareth est complètement restauré, la communauté rentre dans ses nouveaux bâtiments et les travaux de la nouvelle chapelle sont commencés ; elle sera consacrée en 1951.

L’année 1952 marque la fin des gros travaux. Dans la Revue Notre-Dame de mai 1952, on peut lire : « Dans la cité mosane, vous avez peut-être connu la rue J. Billiart et les longs murs aveugles qui l’attristaient ! Aujourd’hui, ils sont remplacés par l’élégante façade qui rit au soleil de toutes ses briques roses mêlées à la pierre grise ; dans cette dernière, surmontant la porte d’entrée, une inscription est taillée : Institut Notre-Dame 1952. Cette inscription vous annonce que l’établissement a repris sa place de jadis dans le domaine de l’éducation et de l’instruction ».

 

L’école secondaire va enfin pouvoir se redéployer. L’internat sera rouvert en septembre 1950, mais les pensionnaires ne reviendront que très progressivement : ainsi, en 1952, la moitié des chambres est encore inoccupée. En 1953, c’est la réouverture des Humanités anciennes à Notre-Dame avec une 6e latin-math autorisée par l’Évêché qui avait souhaité différencier les études latines des Sœurs de Notre-Dame de celles des Sœurs de Sainte-Marie qui organisaient à Namur depuis septembre 1940 les latin-grec. La même année, une section Scientifique A est mise sur pied.

L’École fondamentale de l’Institut Notre-Dame

L’Institut Notre-Dame (École fondamentale) telle qu’on la connaît aujourd’hui a été construite au 39, Rue du Lombard en 1906, grâce aux dons des sœurs américaines à l’occasion de la béatification de Sainte Julie Billiart. On lui donnera le nom de « Nazareth ».

 

L’inauguration de ces nouveaux bâtiments a eu lieu en 1907. L’école comptait, en 1908, 306 élèves en primaire et 171 en maternelle.  L’école était au départ destinée aux enfants pauvres pour leur permettre un accès à l’enseignement.

 

Les années 1955 et 1956 verront les fusions des école primaires et maternelles gratuites avec les écoles primaires et maternelles payantes.

 

En 1977, l’Archiprêtré de Namur accorde la jouissance de trois locaux au n°6 de la Rue du Lombard.

 

En 1982, l’école obtient la jouissance du reste du bâtiment. Aujourd’hui, ces locaux sont toujours occupés par nos classes de 3e, 4e, 5e et 6e primaires.

 

La dernière sœur à avoir été directrice est Sœur Marie-Andrée qui fut admise à la retraite en 1985. Michel Croibien et Michel Florkin ont été choisis pour lui succéder, le premier pour l’implantation de la rue du Lombard et le second pour la Rue de Balart, implantation qui a fermé ses portes en septembre 1996.

 

La direction de l’école fut ensuite assurée par un de ses instituteurs, Thierry Bernard, qui a rempli cette fonction durant une quinzaine d’années.  Depuis le 01 septembre 2019, l’école est dirigée par Sarah Lamand.

Deux écoles secondaires : l’ESND et l’IND

En 1957, l’enseignement secondaire général sera organisé à l’Établissement des Sœurs de Notre-Dame tandis que le qualifiant sera pris en charge par le nouvel Institut Notre-Dame.

L’IND depuis 1957

L’Institut Notre-Dame reprendra la section familiale et créera, cette année-là, en technique, la section « aspirante en nursing » et, en professionnel, la « puériculture » les sections pré-nursing et puériculture. L’enseignement technique et professionnel est d’abord établi rue du Lombard. Il forme des élèves à partir de la troisième année du secondaire. Les classes sont respectivement appelées 1e , 2e  et 3e  pré-nursing et 1e , 2e et 3e puériculture.

 

L’augmentation croissante du nombre d’élèves dans les deux sections entraîne une extension vers la rue Julie Billiart et la construction de nouveaux bâtiments. C’est ainsi que sont aménagés successivement le “Bâtiment Vert” (aujourd’hui “aile C”), le “Bâtiment Rose” (actuelle “aile B”) et le “Quartier des Liserons” (une partie de l’actuelle “aile A”).

 

En 1980, l’Institut Notre-Dame rentre dans l’ère du rénové, de la mixité et des options différenciées. Vont alors s’ouvrir :

  • les 2e et 3e  degrés d’enseignement de transition générale : sciences sociales ;
  • les 2e et 3e  degrés d’enseignement de transition technique avec les 5e et 6e  sciences paramédicales ;
  • les 2e et 3e  degrés d’enseignement de qualification professionnelle avec les 5e  et 6e années de puériculture ;
  • le 3e degré d’enseignement de qualification technique avec les 5e et 6e années d’aspirant en nursing.

 

En 1988, l’Institut ouvre une 7e année professionnelle de type B octroyant le certificat de qualification (CQ7) et le CESS.

 

En 1994, l’école se dote du 2e degré de qualification technique. La fermeture de l’internat a également lieu 1994 : les chambres sont transformées en salles de cours pour répondre à l’extension de l’école et à la spécialisation de certains locaux.

En juin 1996, la section sciences sociales est abandonnée. L’école se recentre sur les sections techniques et professionnelles.

 

En septembre 1999, l’Institut est une des dix écoles-pilotes wallonnes (de l’enseignement libre) à créer une 7e professionnelle de type C octroyant le CESS.

 

Pendant un temps, une 5e et 6e TQ assistant en gériatrie ont été créées.

 

L’option technicien en environnement a été ouverte en 2020 en 5° puis en 6e l’année suivante.

 

Depuis septembre 2021, une 5ème TQ "assistant en bandages, orthèses, prothèses et chaussures orthopédiques" a vu le jour.

 

Depuis 1947, cinq religieuses ont assuré la direction de l’école familiale et de l’Institut Notre-Dame. Sœur Madeleine Delvaux a œuvré au développement de l’école de 1962 à janvier 1983. Ensuite, ce fut Paulette Baudhuin de février 1983 à juin 1992, à laquelle succéda Bernard Étienne, Philippe Tonneau puis Michel Gelinne.

 

L’actuelle directrice est Sylvie Satin, assistée par la directrice adjointe, Isabelle Doyen.

L’Établissement depuis la fin des années 50

Après la réouverture des Humanités anciennes avec une 6e latin-math et la création d’une section Scientifique A, l’offre s’élargira encore, en 1959, avec une section latin-grec et, en 1970, avec les latin-sciences. Le nombre d’élèves va progressivement augmenter : en 1969, on en recense 575 en Humanités et 1 005 en 1986, un maximum historique.

 

L’internat a toujours été important : en 1957, il compte 122 pensionnaires tous niveaux confondus et 200 en 1981. Il va sans dire qu’une telle progression, à laquelle il faut ajouter celle des élèves du qualifiant de l’Institut Notre-Dame ( 299 en 1969 et 508 en 1979 ), impose une recherche continuelle de nouvelles classes et de dortoirs supplémentaires : outre l’utilisation de plus en plus importante des espaces réservés à la Congrégation, ce sera notamment l’exhaussement de différents bâtiments en 1959, 1970 et 1977, la construction d’un nouveau bâtiment à la rue du Lombard en 1968-1969, et de salles de sports, l’achat d’un édifice à la rue Pépin en 1977 et d’un autre appelé la Banque en 1982, toujours dans la même rue.

 

Le rénové sera introduit en septembre 1978 ainsi que la mixité, mais cette année-là, sur les 240 élèves de première A et de première B, on ne compte que 3 garçons !

 

En 1981, une nouvelle équipe de direction reprend les rênes de l’Établissement : Jeannette Fievet succède à Sœur Suzanne de la Sainte-Famille (Suzanne Lanquart) qui y était directrice depuis 1961 ; Sœur Suzanne (Suzanne de Meersman) quant à elle remplace la même année à la sous-direction Philippe Deborsu qui avait été nommé à ce poste en 1976 quand l’école dépassa la norme requise à l’époque pour ouvrir le poste de sous-directeur. Sœur Suzanne de Meersman cèdera le relais de la sous-direction à Anne-Marie Kinif en 1991.

 

En 1994, l’internat, qui comptait encore près de 150 élèves, est fermé par décision de la Congrégation qui le gérait. Les locaux ainsi récupérés seront transformés en classes, en laboratoires et en salle polyvalente. L’Etablissement va connaître une perte importante d’élèves : alors qu’en 1986, la population scolaire avait dépassé le millier, elle en comptera moins de 600 dix ans plus tard ; le nombre d’élèves s’est stabilisé par la suite avec 612 en 2006 et 653 en 2016. Vu les besoins moindres en locaux, les maisons de la rue Pépin vont être vendues. La Congrégation a remis en 2010 les bâtiments scolaires en bail emphytéotique de longue durée à la SPABSCNa (Société patrimoniale d’administration des bâtiments scolaires catholiques de la province de Namur). Depuis 2013, la population d’élèves augmente de manière continue.

 

Jeannette Fievet céda le relais en 2001 à une nouvelle directrice, Anne-Marie Kinif. En 2006, l’Établissement ayant de nouveau dépassé la norme de 600 élèves, un poste de sous-direction put être recréé et confié à Françoise Baufays ; cette dernière remplacera Anne-Marie Kinif comme directrice le 1er janvier 2013, la sous-direction étant alors confiée à Marc Hancisse. En septembre 2020, c’est Christine Borremans qui lui succédera.

 

L’offre d’enseignement de l’Établissement, uniquement dans le général, s’est ouverte avec le rénové aux langues, dont l’espagnol, au latin, à l’art d’expression, aux sciences économiques, à l’option histoire ainsi qu’aux différents niveaux des cours de mathématique et de science. Depuis 2005, l’immersion linguistique en néerlandais a été introduite, d’abord en immersion tardive puis, en 2010, en immersion précoce pour les jeunes ayant déjà suivi des cours en immersion en primaires. 

 

« Agir pour avancer », est la priorité de l’ESND : chacun est amené à être acteur de son apprentissage, est soutenu dans le développement d’une meilleure connaissance de soi afin de poser des choix réfléchis et est conduit à agir en citoyen responsable.

 

Pour aider chaque élève à pousser le curseur le plus loin possible, l’Établissement des Sœurs de Notre-Dame propose de nombreux projets dans lesquels chaque élève trouve une place active, que ce soit dans les cours et les options mais aussi par des partenariats et échanges au niveau belge et européen.  L’équipe pédagogique et éducative encadre les jeunes avec dynamisme et bienveillance, promeut la solidarité et valorise le rôle de chacun en veillant à toujours mettre les élèves au cœur des activités.

Sur base de l’article de Philippe Mottequin

Publié dans le Bulletin périodique du SeDESS Namur-Luxembourg de Janvier - Février 2018

Mis à jour en Novembre 2021